Présentation de l'école

Le mot de la direction

 

Du souffle des ​​origines …

Saint-Jacques a été fondé en 1908 par des laïcs chrétiens. Pressentant l’évolution des rôles sociaux, l’industriel liégeois François Sepulchre ouvrait ainsi le premier établissement d’humanités pour jeunes filles. Il voulait leur offrir les moyens de se préparer aux examens du jury central et ainsi leur donner le droit d’entrer à l’Université.

Ce défi s’inscrivait dans un projet d’éducation et d’émancipation de toute la personne…

 

... à aujourd’hui !​​​​ 

Fidèle à ce projet, Saint-Jacques accueille filles et garçons pour construire des personnalités libres et responsables.

 

Le projet d’établissement repose sur plusieurs axes qui nous paraissent fondamentaux : 

LA QUALITÉ DES ÉTUDES : sans cesse recherchée à travers les différentes démarches pédagogiques, à travers des pédagogies variées, par l’apprentissage de la rigueur, de l’autonomie et la valorisation du travail bien fait. Ce sont des professeurs enthousiastes qui cherchent à amener les élèves le plus loin possible. Les nouvelles technologies sont des outils au service des apprentissages et des liens école-famille.

L’ENCADREMENT ET L'ACCOMPAGNEMENT DES ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ : le professeur titulaire, l’éducateur de niveau, tous les enseignants sont soucieux d’un suivi personnalisé de l’élève. Une orthopédagogue accompagne les élèves qui souffrent de troubles de l’apprentissage, des référents PIA suivent les étudiants qui rencontrent des difficultés, particulièrement dans le cadre de la transition primaire-secondaire.

 

L’OUVERTURE CULTURELLE ET SOCIALE : l’ouverture culturelle cherche à susciter la curiosité intellectuelle et la motivation. Elle est développée à l’intérieur de chaque cours : visites, expositions, conférences, spectacles, activités sportives, concerts, échanges linguistiques, participation à des concours… L’émancipation sociale est soutenue à travers la solidité des apprentissages et encouragée par le biais du projet personnel de l’élève.

LA SOLIDARITÉ : est valorisée et prônée au quotidien. Le Lycée est toujours en partenariat avec des projets humanitaires et saisit toutes les occasions pour conduire les élèves à devenir des citoyens responsables.

LA RÉFLEXION PHILOSOPHIQUE, LA RECHERCHE DE SENS ainsi que le développement d’un esprit critique positif font partie intégrante de tous les cours. Des cours de religion de qualité, dans le respect des convictions de chacun, permettent de se poser des questions de sens.  L’école éveille aussi à l’intériorité par différents biais.

 

L’APPRENTISSAGE DE LA CITOYENNETÉ ET LA SENSIBILISATION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE : cette année scolaire est particulièrement centrée sur les défis à relever pour l’avenir de la planète. Un groupe de professeurs volontaires et d’élèves très motivés (éco-délégués) travaillent, au quotidien, à la sensibilisation de tous les membres de l’école. Plusieurs défis sont lancés : « Croque local », « Zéro déchet », « Baisse les watts »… 

Les projets de cette année sont centrés sur la consommation responsable, la gestion des déchets, l’éducation à la santé, le respect du bien commun… 

LA CONVIVIALITÉ ET LE BIEN-ÊTRE :  le souci de la convivialité se perçoit dans la volonté de rendre l’école accueillante, d’en faire un lieu de vie plus agréable, dans la bienveillance vis-à-vis de chaque élève et dans la lutte contre le harcèlement. 

 

Ce sont des valeurs partagées qui font de Saint-Jacques une école toujours en mouvement, ouverte sur l’avenir, toujours en projet, une école qui bouge ! 

 

 

Histoire​ du Lycée Saint-Jacques

"Le père de l’Institut, Monsieur Sepulchre, était un rêveur. Que peut-on sans le rêve? Il rêvait tout le temps en tirant sur un éternel cigare. Comme il avait le rêve constructif, il réa​​lisait ses rêves."

(Hubert Colleye)

François Sepulchre, industriel liégeois ouvert aux idées nouvelles et passionné par les questions d’éducation, fonde l’Institut Saint-Jacques en 1908. Il est guidé par une idée d’avant-garde : créer une école où l’on prétend faire faire à des jeunes filles les mêmes études classiques qu’aux jeunes gens et ainsi leur faciliter l’accès à l’Université ; c’est aussi un projet audacieux : fonder un institut chrétien, mais laïc et indépendant. C’est dans sa propre maison, place Saint-Jacques, que cet institut d’avant-garde voit le jour et reçoit son nom.

Avec la première directrice, Elisa Bertholomé, qui avait été l’institutrice de ses enfants, il met en œuvre un programme tout à fait novateur : "former des esprits droits et de jugement solide, mais aussi des filles directes et simples, ayant le mépris des mondanités et des bassesses de la vie, viriles, audacieuses, ne craignant pas les responsabilités, ayant le sens des réalités de leur temps."

La moindre des originalités n’était pas la place accordée à l’éducation physique : ½ heure de gymnastique chaque jour, natation, jeux auxquels élèves et professeurs étaient tenus de participer. Pas question non plus de rechigner aux travaux ménagers : il fallait savoir manier brosse et seau lors des tâches manuelles dévolues à chacune. On se vantait aussi de laisser aux élèves le plus de liberté possible. L’établissement baignait donc dans une atmosphère très particulière…

Bientôt, les succès des élèves de Saint-Jacques au Jury Central et à l’Université viennent confirmer le bien-fondé de cette éducation anticonformiste. En 1918, Saint-Jacques est la première école de filles à voir ses diplômes homologués. Le nombre des élèves augmente régulièrement : elles étaient 5 en 1908, 31 dès l’année suivante, 74 à la veille de la guerre, 132 en 1927.

La mort de Monsieur Sepulchre en 1929 prive l’Institut de son soutien moral et matériel. Mais Mademoiselle Bertholomé continuera son œuvre. Installé désormais rue des Prémontrés, "Saint-Jacques" était une école de travail, de simplicité, de bonne humeur, d’énergie. Manquait-il un professeur ? Un autre malgré son horaire plein se chargeait de ses cours. Y avait-il pénurie de charbon ? Les élèves emmitouflées dans leurs manteaux et leurs écharpes assistaient stoïquement aux leçons que seule l’éloquence du maître réchauffait.

Pourtant, l’Institut traversa à la fin de la guerre une crise financière qui mit son existence en péril. Un SOS fut lancé par les Anciennes : dons, encouragements, initiatives hardies et généreuses permirent de surmonter les difficultés et de repartir avec un enthousiasme neuf.

Mademoiselle Marthe Defrenne, professeur depuis 1941, prit les rênes en 1946. Elle donnera à Saint-Jacques ses lettres de noblesse. Fidèle à l’idéal des fondateurs, dotée d’une énergie peu commune, sereine et confiante en la Providence, elle va bâtir, moderniser, perfectionner sans relâche. Saint Jacques s’installe au 35 rue Darchis. L’Institut devient "Lycée" en 1958. Cette année-là, on construit le gymnase et on achète le bâtiment voisin, le 37, qui sera transformé en 1964. Les numéros 39 et 41 sont achetés en 1966.

En 1971, après 25 ans de direction, Mademoiselle Defrenne cède le flambeau à Mademoiselle Marie-Claire Laloux. Son esprit novateur, son ouverture au monde extérieur vont introduire le Lycée dans la modernité, tout en maintenant vivaces l’exigence et le travail intellectuel rigoureux. Avec audace, mais après une préparation minutieuse, Saint-Jacques se lance dans l’enseignement rénové et saisit l’occasion de créer une section toute nouvelle et peu traditionnelle pour une école de filles, les sciences industrielles.

Consciente du caractère formatif du para-scolaire, Mademoiselle Laloux ouvre les portes du Lycée : les activités "extra muros" se multiplient, sans que l’on perde de vue néanmoins les rudes obligations plus proprement scolaires.

En 1985, Mademoiselle Laloux se retire. Madame Elisabeth Malvaux lui succède. Sous sa direction, Saint-Jacques prendra le grand tournant de la mixité. Le pas est franchi en 1992 : les premiers garçons arrivés ne sont certes guère nombreux, mais petit à petit leur nombre augmente. Au fil des années, Saint-Jacques s’est étendu jusqu’au numéro 43 de la rue Darchis. Il est vrai que le nombre d’élèves est passé de 272 à 460 entre 1956 et 1983 pour atteindre le chiffre de 538 en 1989. Avec méthode et efficacité, Madame Malvaux gardera le cap, secondée depuis 2002 par Madame Françoise Neuray qui a repris le flambeau l’année du 100e anniversaire.

Saint-Jacques aborde donc l’année de son centième anniversaire avec une équipe de direction renouvelée : Françoise Neuray et Jocelyne Massart qui veulent insuffler à Saint-Jacques un nouvel élan.

Depuis, le Lycée a augmenté sa population. Les élèves sont aujourd’hui au nombre de 900, dont 40% de garçons. 

De nombreux projets fleurissent, de nouveaux défis sont relevés : la qualité de l’enseignement, l’accueil de tous, l’amélioration du cadre… sous la houlette d’une nouvelle équipe de direction : Manuela Di Cioccio, directrice et Anne Toppets, directrice adjointe.